Opération “Casser la routine”
Le rythme de travail imposé par mes employeurs ces dernières semaines commençait à faire fléchir mes envies de promenades et de découvertes en tout genre. Cela est d’autant plus étonnant qu’au niveau financier, désormais, cela va beaucoup mieux. Ne me parlez plus d’€uros, je gagne ma vie en Dollars Canadiens désormais !
Heureusement, mes logeurs sont revenus de Princeton. La journée d’hier fût très agréable. Ils m’ont d’abord invité dans un restaurant indien à volonté. Mes papilles n’ont vraiment pas l’habitude de cette cuisine, pour la moins épicée. Je ne me suis resservi par conséquent qu’une seule fois, pour goûter tous les plats, uniquement par curiosité.
Ils m’ont ensuite proposés de les accompagner à Stanley Park pour une petite promenade dominicale, après ce repas plantureux. J’ai ainsi eu l’occasion de photographier un Raccoon – une espèce de raton laveur – qui n’avait absolument pas peur de l’homme. Il s’est provisoirement caché dans les fourrés à cause de la présence de Lister, le Golden Retriever de mes logeurs.
C’est alors que la conversation glissa doucement, c’est le cas de le dire, sur la mer, les bateaux et les voiliers en particulier. “Tu as déjà fait de la voile”, me demande Patrick. “Oui”, répondais-je timidement, me remémorant ces quatre merveilleux camps de voiles que j’avais vécu sur l’île de Noirmoutier pendant mon adolescence. “Et bien figures-toi”, repris Pat, “que j’ai un dériveur de 14pieds que j’ai acheté l’année dernière et que je n’ai encore jamais fait naviguer, parce que je n’y connais rien.”
Pour une nouvelle, c’est une sacrée nouvelle. Il me propose de l’initier à la voile, et nous nous dirigeons tout de suite après notre marche dans le parc Stanley vers la plage de Jerricho pour demander les conditions de stockage d’un dériveur à l’école de voile. Je vous passe les détails du prix exorbitant de la carte de membre et de la liste d’attente interminable pour obtenir une place. Le problème est résolu, le bateau restera à côté de la maison quand il ne sera pas sur l’eau en train de naviguer.
Ces nouvelles donnent le moral, fouettent le sang et me font aller de l’avant.
Dans les cas les plus désespérés de routine, il reste la lecture des nombreux blogs existants sur la toile, d’aventuriers parcourant le monde en voilier, voiture, scooter, vélo ou encore à pieds.
Je suis tombé sur quelques uns de ces sites, certains valent vraiment le détour. Je ne résiste pas à vous en mettre deux en lien :
http://lacroisiereverte-shanghaitoparis.blogspot.com
http://vaillequevaille.blogspot.com
De nombreux blogs blogspot sont de petites merveilles. Il suffit par exemple à partir de ces deux là de cliquer sur blog suivant en haut de l’écran pour dénicher de petites merveilles.
Rechargé à bloc par toutes ces aventures, je décide d’aller courir. Car, oui, ça doit bien faire depuis novembre que je n’ai pas couru sérieusement et ma dernière petite course à pieds remonte bien à 1 mois. J’étais aller faire le farfelu, à courir dans la nuit vers 21h, après une journée de plus de 11h de travail. Et depuis, plus rien. Mon travail, qui consiste à passer plus de 5heures par jour, sur les 11h travaillés, assis dans une voiture n’est pas des plus physique. La vérité est dure à affronter, je m’empâte.
J’ai donc rechaussé mes runnings aujourd’hui, remis mon capteur sur la chaussure droite et ma montre de course à mon poignet et en avant pour Central Park.
Je pars doucement, me sachant très bien en petite forme. 10km/h jusqu’à Central Park. Oulala, pas brillant Niels. Je me chuchote à moi-même, t’inquiètes pas, tu es froid, ça va venir.
Je décide de suivre la boucle rouge de 4,9km en accélérant un peu. Je me traîne à 11,8Km/h… MMMhhh, quelle fusée. Est-ce qu’au moins, j’ai quelques sensations. Et bien, rien, nada, que dalle. J’ai beau chercher, j’ai l’impression d’être un éléphant qui a décidé de faire une course de fond. Pour enfoncer le clou, un type d’une quarantaine d’année avec une petite bedaine me dépasse. C’en est trop, je décide de suivre son rythme aux alentours de 13Km/h, tout à fait surmontable dans les faits… Il bifurque, l’andouille, pour raccourcir la course, dégonflé va, pensais-je, avant de retomber lamentablement autour de 12Km/h.
Toujours pas de sensations, même si mon souffle commence à aller mieux. Les petites douleurs aux jambes sont passés, je me sens juste lourd. C’est dans ces moments qu’on prend des décisions déraisonnables. Je me dis alors :”Puisque que tu cours lentement et mal, tu n’as qu’à courir plus longtemps”. C’est ainsi que je décide de faire un deuxième tour du circuit rouge, juste pour le fun, histoire de ne pas être sorti courir pour rien.
Et bien, dur dur le deuxième tour, d’autant plus qu’à la fin des deux tours à Central park, il reste encore 4 kilomètres à couvrir pour retourner chez moi. C’est ma montre qui me le confirmera à la fin de la course.
Le retour en courant, c’était vraiment pour l’honneur parce que mes jambes ont bien faillis se mettre en grève, toutes dérangées de devoir courir comme ça après autant d’inaction.
Résultat de la course : 18,20 km à 11,4km/h de moyenne soit 1h35 environ. Je consulte mon tableau de course. C’est affreux, c’est mon pire résultat jamais enregistré avec cette montre ! Je me rassure toutefois, c’est la plus longue distance enregistrée également. C’est décidé, cette fois, je sors courir plus régulièrement ! Quand je pense que le 25 novembre, j’avais couru un peu plus de 9km à 14,1 km/h de moyenne…
A bientôt !