Mon royaume pour une Carlsberg
Si vous avez lu mon dernier billet, vous êtes au courant de ma petite course à pieds d’hier. Pour les autres, veuillez vous référer à l’article précédent.
La suite de l’histoire est assez cocasse.
Après la douche, il était environ 17h, je me persuade de continuer ma journée tranquillement. Au programme, le coiffeur chinois et une autre promenade pour acheter mon abonnement mensuel de transport en commun. Qu’est ce que 18 kilomètres, après tout?! Quelques minutes avant ma course à pieds, je parcourais quelques blogs incroyables, dont celui d’un Québécois qui s’était lancé dans les Ironman. J’avais alors découvert cette épreuve, ou plutôt cette folie. Voir ici l’explication de wikipédia. Pour résumer, c’est un triathlon pour ceux qui trouvent qu’un marathon, ce n’est qu’une mise en jambes. Donc, ça commence par 3,9km de natation, puis 180km de vélo et s’achève par un marathon (42km) en une journée. Oui oui, vous avez bien lu !
Revenons en à nos moutons, c’est à dire à ma deuxième coupe de cheveux canadienne. Je devrais dire chinoise. Pour les plus assidus, vous vous rappelez sans doute de mon passage chez le coiffeur. L’affaire avait été réglé en 10 minutes et 7$. Je retournais donc dans le même salon. Après quelques minutes d’hésitation, la chinoise me dit : “vous êtes déjà venu vous, je me rappelle très bien !” Tu m’étonnes, les grands blancs dans un salon chinois, ça doit pas être très courant. Comme d’habitude, en quelques minutes de tondeuse, c’était fait. Bon, ce coup-ci, c’était moins réussi que la dernière fois. Je n’ai donc laissé qu’un dollar de pourboire…
Et c’est à ce moment là que j’ai commencé à sentir mes jambes. Mon salon de coiffure favori se trouvant à un bon quart d’heure de marche de chez moi, j’ai commencé a souffrir quelques pas après avoir quitté le salon. Heureusement, mes parents m’ont appelé pendant une partie du trajet, cela m’a changé les idées.
De retour chez moi, je me rappela soudain la seule chose que je devais faire absolument dans ma journée ! Acheter mon abonnement mensuel. Courageusement, j’enfilais mes chaussures et partais clopinant vers la station de Skytrain. J’avais décidé que c’était l’occasion de pratiquer un peu le lèche vitrine à Métrotown, l’un des plus grands centre commercial du coin…. L’idée n’était pas mauvaise mais la marche devenait vraiment pénible. A tel point qu’en traversant lamentablement une rue, un clochard qui tendait la main à tout le monde s’abstient pour moi. C’était un signe.
C’est là que l’envie d’une bière fit son apparition.
Plusieurs raisons à cela : D’une part, une bière, c’est bon pour les courbatures, non?
D’autre part, c’est simplement bon une bière, après l’effort.
Je parti donc en quête de bière. Dans la galerie marchande, le “technicien de surface” à côté de moi m’informa que non, il n’y avait pas de Liquor Store dans Metrotown. Il fallait sortir de la galerie marchande, et marcher deux blocs vers l’est. Je lui fit confiance, il avait l’air de connaître son affaire !
Moi voilà parti comme un soulard en quête de sa biture quotidienne. Pour les plus étonnés, sachez qu’au Canada, et particulièrement en Colombie Britannique, la vente d’alcool est très réglementée, on n’achète pas sa bière ou son rouge au supermarché du coin. On va au Liquor Store.
Évidemment, ce qui devait arriver arriva… Le Liquor store était …. fermé bien sûr. Le lundi, il ferme à 6:00pm, il était déjà bien 7:30pm. Rha, enfer et damnation, j’aurai dû m’en douter, j’avais l’air bien bête maintenant, moi qui avais du coup encore plus envie de bière. Étonnant, pour quelqu’un qui se vante de n’avoir aucune addiction !
Je commencais à magouiller dans ma tête. Il y a bien de la bière au frigo chez moi. Je ne sais pas bien à qui elle est. En me débrouillant bien, je devrais pouvoir m’en faire offrir une !
De retour chez moi, la combine marcha à plein, et en moins de temps que je ne pensais, je me retrouvais avec une 0,50cl de Carlsberg dans les mains ! Cocasse quand même le franco norvégien au Canada qui boit une bière danoise ! Au moins, cela m’a rappelé des souvenirs de Norvège à l’été 2007, tu te souviens Sven?!
