Couche de soleil sur Big Island
Salut,
Comme chaque lecteur assidu de mon blog, vous savez que j’ai passé le jour de l’an à Hawaii. Sauf qu’il vous manque un peu les détails. Et bien, les voici !!!
Nous nous étions donné rendez vous avec Adrien vers 7h le 31 décembre 2010 à la gare routière de Vancouver pour un départ prévu en bus Greyhound à 7h45. Chacun était prêt à l’heure dite, le premier contrôle des bagages – sommaire – s’est bien déroulé. Le bus a mis un peu de temps pour partir, nous avons attendu un retardataire. Finalement, vers 7h55, le départ était donné et une petite heure nous séparait de la frontière américaine. Arrivé à la frontière, les voyageurs en car n’étant pas mieux lotis que les voyageurs en voiture, nous avons dû descendre du bus et faire la queue au guichet de la douane avec d’autres voyageurs pour répondre à quelques questions basiques : “Où allez-vous? Pourquoi y allez vous? ; Où habitez-vous?” Les ressortissants des pays comme la France sont exemptés de Visa. Il suffit de remplir une petite fiche verte qui est alors agrafée dans le passeport et s’acquitter d’un montant de 6$. Le seul problème, c’est que le bus n’est pas rempli que de Français et de Canadien. Nous avons dû attendre 1/4 d’heure pour que l’administration américaine daigne laisser entrer sur leur territoire des ressortissants tchèques. Le petit passage par la douane nous a pris environ une heure.
Vers midi moins dix, nous atteignîmes Seattle, bien décidés à voir quelques “centres d’intérêts”. Nous avons ainsi découvert le premier café Starbucks au monde… je sais, ça vous laisse sans voix… ainsi qu’un marché couvert fort plaisant dans le centre ville historique. Puis, découverte du système de transport en commun de Seattle, bien conçu. C’est un tramway opérationnel depuis peu qui nous permit de rejoindre l’aéroport en quelques dizaines de minutes.
Notre vol pour Honolulu décollait au crépuscule et j’ai conservé l’espoir pendant quelques instants de profiter de cette lumière pendant toute la durée du vol, notre avion volant plein ouest. Malheureusement, l’avion est parti trop tard. La très grande majorité de notre vol s’est opéré de nuit. Conséquence inattendue de voler un 31 décembre au soir vers Hawaii, les stewards et hôtesses arboraient de belles chemises à fleurs – c’est normal, le vol va à Honolulu quand même – mais surtout des chapeaux et colliers sur lesquels était écrit Bonne année ! L’un des steward prenait le changement de date très au sérieux et nous indiquait par un décompte le passage à 2011 de tous les fuseaux horaires des États-Unis !
Après un atterrissage sans souci, nous nous sommes dépêché de nous rendre sur les plages de Waikiki pour prendre une décision. Où allions nous dormir ce soir. Et oui, c’était l’aventure, nous n’avions rien réservé, c’était plus drôle comme ça. La chance nous sourit, il restait deux lit dans un dortoir de l’auberge de jeunesse de Waikiki, à 5 minutes à pieds de la plage. Notre avion atterrissait à 21h30, à 23h30, nous nous étions douchés, changés et de retour sur la plage pour admirer le feu d’artifice du nouvel an. Et oui, nous avons rencontré un britannique dans l’AJ qui nous a soufflé le grand événement de la soirée ! Quel changement de se retrouver les pieds dans le Pacifique affichant pas moins de 24 deg C un 31 décembre au soir.
Malheureusement pour moi, je n’ai pu profiter de mon nouvel an aussi pleinement que prévu. Quelques minutes après la fin du feu d’artifice, et sans avoir rien bu, j’ai commencé à me sentir mal au point de devoir m’assoir. Nous avons tenté de marcher quelques minutes, je commençai à me douter que quelque chose n’allait pas. Je décidai de rentrer à l’AJ, Adrien m’accompagna gracieusement. Heureusement pour lui, il pu ressortir et faire la connaissance en autre d’un norvégien en boîte de nuit. Pour ma part, pas la peine de vous préciser tous les détails, je me contenterai d’un mot : Gastro-entérite. Vers 7h du matin, rien de va plus, je n’arrivai toujours pas à dormir. Je réveillai Adrien qui courageusement, après 2-3 heures de sommeil maximum parti me chercher des médicaments que je me dépêchai d’envoyer dans les toilettes, bien sûr. Vers 10h, je décidai de rendre visite aux urgences de Waikiki pour me rétablir au plus vite et ne pas griller mon séjour. Quelle chance : Les urgences se situaient à 5 minutes à pieds de l’AJ et ils ont pu me prendre en charge en 20 minutes. Je reçu une perfusion pour me réhydrater ainsi qu’un traitement en intraveineuse pour combattre l’infection. Deux heures après, j’étais à nouveau sur pieds, très faible certes, mais sur pieds. Nous passâmes une seconde nuit à l’AJ et le lendemain matin, nous prîmes la direction de l’aéroport pour Big Island. Adrien avait entre temps passé son après midi sur l’ordinateur d’une fille à l’auberge pour réserver un vol pour Hilo, deuxième plus grosse ville de Hawaii, nom de la plus grosse île d’Hawaii, surnommée Big Island… vous suivez toujours?
Petite anecdote dans le bus vers l’aéroport, une dame nous prit à parti, nous accusant d’occuper toute la place avec nos gros sacs. Elle alla même se plaindre au chauffeur qui resta de marbre… il esquissa tout de même un petit sourire en la voyant descendre, ce n’était sans doute pas la première fois qu’il avait à faire à ce genre d’oiseau. Un couple de Seattle, en vacances à Hawaii, décida de remplir une fiche pour se plaindre du comportement de cette dame… Nous quittâmes ce couple bons amis !
Arrivé à Hilo, Adrien me lance : “Et si on louait une Ford Mustang?” Et moi de répondre sur le ton de la plaisanterie : “D’accord, mais seulement en cabriolet”. Les guichets des sociétés de location étaient tous alignés au même endroit. Le plus près de la porte n’avait d’ailleurs plus de voiture en stock. Le suivant proposait des prix exorbitants et comme vous l’avez compris, plus on s’éloignait de la porte de sortie de l’aéroport, plus les tarifs baissaient… incroyablement bas d’ailleurs au regard de la voiture louée. Nous sommes donc parti 6 jours autour de Big Island au volant d’une Mustang Cabriolet blanche.
Une 2cv a Hawaii
Petit détail qui a son importance, en atterrissant, un boeing 747 était stationné à l’écart, et nous avions aperçu plusieurs chasseurs – je parle ici d’avions de combats – sur le tarmac. C’était Air Force One, ou du moins l’un des deux avions utilisé par Obama pour ses déplacements. Nous essayâmes de passer à proximité de l’appareil pour une photo souvenir mais dès l’arrêt du véhicule, un coup de sifflet me fît comprendre que je ne devais pas rester dans cette zone plus longtemps.
Le temps de faire quelques courses dans un supermarché et la nuit était tombée, nous roulâmes vers le sud pour tenter d’apercevoir des rougeoiements de lave en fusion, nous en vîmes au loin, et pour parcourir le plus de distance possible pour bien profiter du lendemain.
La suite va suivre (superbe comme expression)
Niels
