Un grizzli au repos à Grouse Mountain
Bonjour à tous,
Je reviens d’une demie-journée à Grouse Mountain et ses environs. Je m’en vais vous la conter.
Souhaitant absolument profiter de mon jour de congé, je m’étais mis en tête hier d’aller faire un tour à Grouse Mountain. Bien m’en a pris. Je suis ravi.
Les copains susceptibles de m’accompagner ayant été prévenus un peu tard, je pris la direction du nord de Vancouver seul. Le skytrain m’amena d’abord à Waterfront où je pris le Seabus (traversier, mis en place par la commune pour relier la côte nord) et enfin le bus n°236 direction Grouse Mountain, son terminus.
Vue de Vancouver depuis le téléphérique de Grouse Mountain
Une mauvaise surprise m’attendait à l’arrivée. J’avais plus ou moins décidé de gravir Grouse Montain à pied, car il est indiqué dans les divers guides que le téléphérique est cher ; 90 minutes de montée, ce n’est pas insurmontable. Malheureusement, à cause de la fonte de la neige, le chemin est fermé jusqu’à la fin du mois, une porte et un grillage en interdit l’accès. Je découvrirai au sommet qu’il est possible d’accéder au chemin par un moyen détourné car je vis au moins 3 personnes emprunter ce fameux chemin. A propos de ce chemin, je viens de lire sur Wikipedia que la pente moyenne est de 30%? ça me paraît énorme? (853m de dénivelé en 2,9km); Maintenant, si je l’emprunte, ce sera en connaissance de cause. Pour info, une course de taré est organisée chaque année. Record pour les hommes : 25 minutes ! Avis aux amateurs !
Finalement, comme vous vous en doutez, j’ai payé et j’ai pris le téléphérique. Le fait d’avoir reçu ma paie la veille et la volonté de ne pas revenir sans avoir rien vu a joué pour beaucoup dans ma décision.
Comme vous pouvez le constater sur les photographies et les vidéos, cette ascension vaut le coup. A quelques encablures de la ville de Vancouver, on se retrouve à plus de 1200m d’altitude, avec pour conséquent une vue formidable sur la cité.
D’autre part, au début de la première vidéo en téléphérique, vous pouvez apercevoir au moins un loup blanc. En effet, quelques loups blancs sont parqués à cet endroit là. Je n’ai pas bien compris pourquoi…
Sculpture à Grouse Mountain, la ville de Vancouver en arrière plan
D’autres animaux beaucoup plus gros m’attendaient au sommet. Des grizzlis !! D’ailleurs, je n’ai jamais été aussi près d’un ours de ma vie. J’ai dû me retrouver à 3 mètres de l’un d’entre eux, seulement séparé par un grillage fin et une clôture électrique. Ces deux là ne pourrons jamais être relâchés dans la nature. Ils sont trop habitués à l’homme. J’ai découvert leur histoire quelques dizaines de minutes plus tard lors d’une projection gratuite sur la nature, et l’histoire de la Colombie Britannique. Le premier ours a été retrouvé errant près de sa mère, tuée par un braconnier. Le second a vu sa mère fauchée par un véhicule. Ils ont donc été recueilli oursons il y a de cela maintenant 8 ans. Leur enclos au moment des prises de vue est particulièrement petit. L’explication est simple. Ils viennent de sortir de leur hibernation. D’ici quelques jours, un enclos de plusieurs hectares sera à leur disposition. Ce sont des ours heureux malgré leur malheur de jeunesse. Je précise que toutes les photos ont été réalisées par mes soins sans trucage, y compris celle où l’on ne voit aucune barrière et des gens dans le champ. J’ai joué sur l’angle et la focale pour obtenir ce résultat !
Comme vous pouvez le voir, la neige présente en abondance il y a encore quelques semaines se fait rare. Heureusement, sinon, il aurait fallu des raquettes. Le long des chemins au sommet, de très belles sculptures étaient disséminées.
Sur le chemin du retour, je n’ai pas tout de suite repris le bus. J’ai d’abord marché jusqu’au barrage qui retient le Capilano Lake, reservoir d’eau potable pour la ville de Vancouver. J’ai continué ensuite jusqu’au pont suspendu de Capilano, dans l’espoir de voir quelque chose sans payer. Et bien, je n’ai rien vu…Je n’ai pas beaucoup cherché, je n’avais pas envie de manquer mon bus, il commençait à se faire tard.
Skier à Grouse Mountain, c'est avoir la vue sur l'océan et Vancouver
Lors de cette journée, j’ai été amené à me frotter à la population de Vancouver et c’est ce qui me permet de vous affirmer que la saison touristique a bien repris ses droits !
J’avais déjà ressenti la même chose en me promenant à Stanley park il y a une semaine. J’avais alors aperçu des calèches tirés par des chevaux ainsi qu’un bateau propulsé par une roue à aube.
Aujourd’hui, dans le bus, j’ai croisé deux couples allemands – qui ne voyageaient pas ensemble, dans le téléphérique et les alentours, une multitude de britanniques et même quelques australiens. Ça fait du bien à l’oreille d’entendre des accents qui viennent de tous les coins du monde. Et définitivement, je me pose la question : Vraiment, comment as-tu fait, Clémentine, pour comprendre les australiens? Quel accent !
A bientôt pour de nouvelles aventures.
Grizzli en liberté? à Grouse Mountain